Dans le cadre du master Front tenu par Birte Wassenberg (Directrice du centre d’excellence franco-allemand et porteuse de projet d’une chaire d’histoire), les élèves se sont vu proposer une visite du musée alsacien pour mieux aborder l’analyse de la frontière d’un côté et de l’autre du Rhin. Cette visite s’est déroulée le 26 janvier 2024.
La visite a débuté avec une explication sur la ville de Strasbourg et son appellation latine « Argentoratum ». À cet effet, Catherine Mog (guide de musée) nous a expliqué que le musée alsacien est à la base une maison construite au 17ème siècle. La maison de par sa structure appartenait à une personne aisée. La frontière entre le privé et le public s’est vite estompée avec la reprise du bâtiment dans le public.
La suite s’est ensuite portée sur la construction, sur la structure de la maison en elle-même. La maison avait besoin de mobilité pour pouvoir être déplacée si nécessaire avec des constructions principalement en bois. L’on retrouve ici la problématique des déplacements de part et d’autres de la frontière.
On pouvait retrouver des inscriptions religieuses sur les murs des maisons afin d’être protégé contre le feu. Dû au déplacement assez fréquent des populations au 17ème siècle, certains foyers avaient des tuiles personnalisées qu’ils amenaient avec eux lorsqu’ils changeaient d’endroits. On peut voir leurs représentations sur les photos ci-après.
Pour exemple, à l’époque du Saint Empire romain germanique, la frontière entre la France et l’Allemagne se situait au niveau des Vosges. Entre-temps la frontière s’est déplacée et se situe actuellement directement sur le Rhin. De la même manière, il y a deux millions d’années les Vosges et la forêt noire représentaient une seule et même montagne. La frontière n’est donc pas un élément fixe. Elle change au fur et à mesure des contextes qui sont souvent politiques.
Puis la visite a continué avec une approche en particulier de la communauté juive et des sévices qu’elle a pu subir. Communauté juive qui s’est installée au 13ème siècle en Alsace à Strasbourg avec la construction d’une première synagogue. Elle a également continué avec la volonté de l’évêque de Strasbourg en février 1349, qui décide de brûler un nombre conséquent de juifs (600 personnes), mettant ainsi à mal la cohabitation et accentuant les frontières entre les communautés et les religions.
Enfin la visite s’est terminée par l’exposition à côté du musée alsacien. Cette fin s’est déroulée dans un cadre libre sans la participation de notre guide.